À qui s’adresse l’activité de camionneur indépendant ?

Un camionneur indépendant est avant tout un prestataire de service, à l’instar de ce qui peut se faire dans le transport de passager avec les taxis ou autres VTC. Ses clients sont majoritairement des professionnels, mais il peut également proposer des services aux particuliers.

Par la rédaction

Avant de franchir le pas, l’artisan-camionneur doit être averti du fait que la concurrence est très présente dans le secteur du transport routier de marchandises. De ce fait, il devra entamer tout un processus de développement de son portefeuille client pour remplir son agenda de livraison et atteindre le seuil de rentabilité. La recherche des premiers clients est la plus difficile. Pour ce faire, le camionneur doit parfaitement maîtriser le secteur, et rester attentif sur ses coûts afin de rester compétitif dans un secteur hyper concurrentiel, et où les marges sont très faibles.

Aussi, cette activité en indépendant requière une gestion au quotidien du matériel roulant et de l’administratif. En effet, l’artisan camionneur doit être en mesure de savoir gérer la mécanique simple afin de réaliser les réparations de base de son ou ses véhicules ainsi que les entretiens ou révisions. Dépendre pleinement d’un garagiste au moindre souci peut altérer fortement la rentabilité de son activité. C’est pourquoi assurer en propre une partie de cette activité est primordial. Côté administratif, il devra également être en mesure de tenir une comptabilité ainsi qu’être organisé dans sa planification des livraisons ou autres activités demandant une bonne organisation au préalable.

Enfin, un dernier point d’alerte porte sur la potentielle perte du permis de conduire. En effet, cette activité est fortement soumise au risque de perte de points puisque le cœur de métier d’un camionneur est de conduire. Par conséquent, la perte du permis de conduire gèle toute son activité. Toutefois, avant d’arriver à ce stade, l’artisan camionneur pourra récupérer jusqu’à 4 points par an grâce au stage de récupération de points. Le cas échéant, il devra repasser son permis à l’instar de ce qui se fait pour l’ensemble des conducteurs.

La démarche pour devenir artisan camionneur

L’activité de transport de marchandises pour professionnels et particuliers est réglementée. Il est relativement difficile pour un conducteur de passer du statut de salarié d’une entreprise de transport à autoentrepreneur dans le secteur. En effet, avant de démarrer son activité, le camionneur devra remplir les conditions suivantes :

L’exigence d’établissement

L’entreprise devra disposer d’un siège en France et devra disposer de matériel roulant adéquat à l’activité.

L’exigence de capacité professionnelle

Il s’agit du diplôme reconnaissant la capacité du camionneur à réaliser son activité professionnelle. Il existe deux catégories de capacité, celle de transport léger de marchandises (inférieur à 3,5 tonnes), celle de transport lourd (poids de la marchandise supérieur à 3,5 t) et celle de transport express. Notez par ailleurs que cette capacité peut également être obtenue par équivalence.

L’exigence d’honorabilité professionnelle

Le camionneur ne doit pas avoir fait l’objet de certaines condamnations judiciaires.

L’exigence de capacité financière

Pour réaliser cette activité, vous devrez démontrer vos ressources financières, notamment en disposant de fonds propres pour la flotte que le camionneur aura à gérer. Des montants minimums sont exigés par l’état.

Néanmoins, ce statut d’indépendant confère quelques avantages certains au camionneur. Tout d’abord, ce dernier peut organiser à sa guise l’ensemble de ses journées de travail. De plus, il ne ressent plus le stress permanent d’avoir à répondre aux attentes de son patron. Aussi, une autre conséquence de l’érosion des marges dans ce secteur est que les patrons contrôlent de plus en plus les trajets ainsi que les délais de livraison en temps réel dans un souci de profitabilité. Ainsi, devenir indépendant libère le camionneur de cette contrainte de suivi.